Mines d'uranium en France
Des mines d'uranium ont été exploitées en France, entre 1945 et 1981.

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Page(s) en rapport avec ce sujet :
- ... La carte de France des mines d'uranium.... L'inventaire national des sites miniers d'uranium · Le communiqué de presse de l'IRSN... (source : futura-sciences)
- ... Le site internet du journal Ouest- France... Ex- mines d'uranium : y a-t-il un réel danger ?... Des mines d'uraniumen Bretagne ?... (source : ouest-france)
- ... L'institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) vient de publier la liste des 210 anciennes mines d'uranium exploitées en France... (source : lefigaro)
Des mines d'uranium ont été exploitées en France, entre 1945 et 1981.
Historique
Les gisements français les plus riches comptent 1 à 5 kilogrammes d'uranium par tonne de minerai, mais dans des conditions d'exploitation complexe (mines souterraines). Ces mines ont été ouvertes et exploitées, principalement par le CEA, ainsi qu'à partir de 1976 par sa filiale la COGEMA, avec quelques sociétés privées.
En France, l'extraction a démarré juste après la Deuxième Guerre mondiale (avec la création, le 18 octobre 1945, par le général de Gaulle, du Commissariat à l'énergie atomique). En 1976, le CEA cède l'exploitation de ses gisements métropolitains à la COGEMA.
Un maximum de production est atteint dans les années 1980 puis cette industrie décline jusqu'à la fermeture de la mine de Jouac, en Haute-Vienne en 1981 tandis que l'extraction est délocalisée, surtout au Niger. Les ressources restantes sont estimées à 12 500 tonnes (soit 0, 5 % du total mondial), mais avec peu de sites suffisamment rentables.
Les anciens sites sont presque tous sous responsabilité d'Areva NC. 210 sites d'exploration ou extraction (dont seuls une vingtaine ont produit plus de 1 000 t d'uranium), mais aussi des sites de traitement de minerais (8 sites avec usines), des sites et de stockage de résidus de traitement (15 sites). Ces sites potentiellement dangereux sont répartis sur 25 départements sont répertoriés par la base Mimausa de l'IRSN.
Ces sites ont apporté 52 millions de tonnes de minerais (76 000 tonnes d'uranium) et ont laissé à peu près 200 millions de tonnes de «stériles».
Localisation des mines
La plupart des gisements se situent :
- autour du Massif central (Les sites les plus productifs étaient en Limousin, dans le département de la Haute-Vienne qui à lui seul a compté jusqu'à une cinquantaine de mines en exploitation), dans le Languedoc-Roussillon (Hérault et Lozère), en Rhône-Alpes (dans le département de la Loire), en Auvergne, en limite de l'Allier, et dans le Cantal ;
- en Vendée, dans les départements des Deux-Sèvres, Loire-Atlantique, Maine-et-Loire)
- en Bretagne
- en Alsace et
Les usines d'extraction et concentration d'uranium à partir du minerais, toutes associées à une mine, étaient localisées à :
- Bessines (La Crouzille, Haute-Vienne), cette usine traite les minerais de la Division de la Crouzille venant des mines de Margnac, Le Brugeaud, Fanay/Les Sagnes et le Fraisse, Bellezane.
- Jouac/Le Bernardan (Haute-Vienne)
- Le Bosc (Hérault)
- Gueugnon (Saône-et-Loire) ; usine de traitement chimique des minerais ouverte en 1955,
- Les Bois-Noirs (à Saint-Priest-la-Prugne, dans le Département de la Loire, Arrondissement de Roanne, Canton de Saint-Just-en-Chevalet), gisement découvert vers 1951, à la suite des découvertes puis exploitation des gisement de Lachaux (Puy-de-Dôme) en 1949 et Grury (Saône-et-Loire) (fermé en 1990). L'usine y est ouverte en 1960 par la Division du Forez/Grury ; elle remplace l'usine de Gueugnon pour cette division qui possède aussi la mine de de Grury (Saône-et-Loire). La Division Minière du Forez est fermée suite à l'épuisement du gisement des Bois-Noirs en 1981 [1].
- Le Cellier (Loire-Atlantique)
- Saint-Pierre (Cantal)
- Mine de l'Écarpière à Gétigné (usine localisé en Vendée qui traite les minerais de la Division de Vendée, laquelle exploite les mines de l'Ecarpière, de la Commanderie[2], du Chardon et de la Chapelle-Largeau. la mine de l'Ecarpière est localisée à cheval sur la Loire-Atlantique et le Maine-et-Loire), exploitée par AREVA NC, fermé en 1990 et depuis réaménagé. Crassier de 11 millions de tonnes de résidus radioactifs de forte radiotoxicité selon 3 études commandées de 1991 à 1993 par la commune à la CRIIRAD [3]
- la Mine de la Baconnière, à Roussay est actuellement ennoyée, et selon la CRIIRAD source de contamination radioactive de l'environnement [3].
- la Mine du CHARDON à Gorges fermée en 1991 pour partie ennoyée, avec au moins une résurgence [3].
Des traitements sommaires (lixiviation sur aires aménagées), ont eu lieu sur 9 autres sites.
15 crassiers de stériles sont reconnus par l'IRSN, dont - outre sur les 8 lieux cités ci-dessus - à :
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D'autres sites sont suivis pour avoir été consacrés à l'extraction (souterraine ou à ciel ouvert, en tranchée pour les pluspetits sites), moindrement dans les Alpes et en Aquitaine
Références et liens
Notes
- Lorsque la Loire produisait de l'uranium ;petite histoire de l'industrie minière de l'uranium en Forez, par Pierre-Christian Guiollard
- Document relatif à la mine de la COmmanderie (Patrimoine géologique, Conseil général de Vendée)
- Bruno Chareyron ; Compte rendu des mesures de terrain et prélèvements effectués par le laboratoire de la CRII-RAD en septembre 1998 sur la division minière de Vendée. Sites de l'ECARPIERE, la BACONNIERE et le CHARDON, Document CRII-RAD N°BC99-21 Site de l'ECARPIERE
Liens externes
- Lorsque la Loire produisait de l'uranium ;petite histoire de l'industrie minière de l'uranium en Forez, par Pierre-Christian Guiollard
- FICHE IRSN N°1, intitulée L'extraction de l'uranium en France : Données et chiffres clés, 12 février 2009
- Rapport du Groupe d'Expertise Pluraliste sur les sites miniers d'uranium du Limousin, septembre 2010.
- Base Mimausa de l'IRSN.
- Le limousin radioactif
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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 09/12/2010.
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