Huile moteur
L'huile moteur est une huile minérale, semi-synthétique ou synthétique, dérivée du pétrole et enrichie en additifs techniques, utilisée pour la lubrification des moteurs à explosion.
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L'huile moteur est une huile minérale, semi-synthétique ou synthétique, dérivée du pétrole et enrichie en additifs techniques, utilisée pour la lubrification des moteurs à explosion.
Elle lubrifie, nettoie, inhibe la corrosion, perfectionne l'étanchéité et contribue à évacuer la chaleur de friction et de combustion (circulation dans les calottes de pistons) de manière à ce que les pièces du moteur restent dans les tolérances de fonctionnement (dimensionnelles et de résistance mécanique).
Les frottements produisent infailliblement des particules de métal. Ces particules agissent comme un abrasif. Les plus grossières sont arrêtées par le filtre, et les autres se déposent dans le carter à huile sous forme de boues. L'huile crée un film lubrifiant entre les surfaces en mouvement, minimisant le contact et par conséquent l'abrasion qui est le principal facteur d'usure. Elle limite aussi la chauffe et évitant à l'oxygène toujours présent dans le mélange gazeux d'oxyder et corroder le métal (les métaux sont plus malléables et moins résistants à l'abrasion à haute température).
L'étude des lubrifiants, de l'usure et du frottement relève de la tribologie.
Moteurs 4 temps
Une pompe actionnée par le moteur aspire l'huile dans le carter à huile, l'envoie dans le filtre et la fait circuler dans le moteur.
On fait la différence entre les huiles pour moteurs essence et pour les diesel lesquelles sont bien plus détergentes. Mais il existe des huiles de haut de gamme et hautement détergentes qui sont utilisables pour les 2 types de moteurs.
La température de l'huile peut atteindre les 130 °C dans les moteurs essence ou diesel en fonctionnement normal, mais généralement elle est limitée à ∼100 °C par des échangeurs huile/eau ou radiateurs d'huile pour éviter toute dégradation.
Moteurs 2 temps
À mélanger à l'essence dans un ratio de 50 :1 (2%) ; elle brûle avec le carburant.
Propriétés
- Point d'éclair : La majorité des huiles moteur sont presque entièrement dérivées du pétrole, elles sont par conséquent combustibles en présence d'oxygène, comme l'ensemble des hydrocarbures. mais ce sont des huiles lourdes (ce qui reste lors du raffinage après que les hydrocarbures légers tesls que l'essence ou le kérozène aient été extrait du pétrole). Le point d'éclair indique la température la plus basse à laquelle elles s'évaporent, et peuvent s'enflammer. Les huiles lourdes à point d'éclair élevé sont préférables ; c'est pourquoi l'huile la plus volatile est extraite lors du raffinage.
- Réserve d'acidité.
- Réserve d'alcalinité exprimée en mgKOH / gramme de lubrifiant. Protège de la corrosion.
- Teneur en zinc, phosphore, soufre.
- Tendance à mousser.
- Viscosité : Elle fluctue avec la température, mais l'huile doit rester assez visqueuse pour maintenir son rôle de film protecteur, tout en restant assez fluide pour circuler librement dans le moteur.
La Society of Automotive Engineers (SÆ) a établi un codage pour la viscosité, avec les grades suivants : 0, 5, 10, 15, 20, 25, 30, 40, 50 ou 60. Le suffixe W (comme Winter) sert à désigner la viscosité en hiver ou à froid. Pour mesurer le grade on porte l'huile à une certaine température, puis on mesure le temps qu'elle prend pour passer dans un orifice standardisé. Plus ce temps est long, plus la viscosité est élevée.
Les notations ne sont pas les mêmes pour les huiles de boîtes : une 75W90 n'est pas nécessairement moins fluide qu'une huile moteur.
Monograde : Les mesures sont faites à 100 °C en mm²/s ou en centistokes (cSt, unité non SI). Leur viscosité diminue avec la température suivant une courbe logarithmique. Ces huiles sont adaptées aux moteurs qui chauffent peu (tondeuses à gazon, voitures anciennes) ou encore au diesels marins qui ont une température de fonctionnement globalement constante (pas d'accélération et d'arrêt intempestifs).
Multigrade : Pour limiter les différences de fluidité à froid ainsi qu'à chaud, on ajoute des additifs à base de polymères, ce qui permet d'utiliser l'huile toute l'année. Leur courbe est toujours logarithmique, mais moins accentuée. Le second grade indique la mesure à 100 °C. Les mesures sont faites selon la norme SÆ J300. Une huile 0W est testée à -35 °C, une 5W à -30 °C et une 10W à -25 °C.
Additifs
Ces additifs perfectionnent le fonctionnement et les performances du moteur, dont sa durée de vie, mais ils peuvent être toxiques, non dégradables (ni biodégradables) et contribuer au caractère polluant des gaz d'échappement. Certains d'entre eux peuvent interagir avec les catalyseurs des pots d'échappements catalytiques.
- Abaisseur du point d'écoulement[1] : augmente la fluidité à froid.
- Additif antistatique[1] : il augmente la conductivité électrique de l'huile pour décharger l'électricité statique. Ainsi, les étincelles ne se forment plus et il y a moins de risques d'explosion. (Ex : graphite)
- Additif EP (extrême-pression) [1] : empêche le grippage à pression élevée.
- Agents anti-usure[1] : forment une pellicule sur les métaux.
- Antimousse[1] : huile de silicone pour casser les bulles en surface ou polymère pour diminuer la quantité de petites bulles entraînées.
- Inhibiteurs de corrosion[1] : inhibe les réactions chimiques comme l'oxydation.
- Dispersant[1] : maintient les particules en suspension colloïdale. Évite les dépôts de vernis sur les pièces du moteur et de boues dans le carter.
- Détergents[1] : savons métalliques alcalins. (Ex : lithium)
- Émulsifiant[1] : favorise le mélange huile-eau.
- Modificateur de viscosité[1] : polymère à masse molaire élevée. Il diminue la différence de viscosité entre l'huile froide et l'huile chaude.
Exemples :
- Dialkyldithiophosphate de zinc [2] (ZDDP) : antioxydant, antiusure, anticorrosif et un peu dispersant.
- Alkylphénate sulfure de calcium ou de magnésium [2] : détergent, antioxydant, antiusure, antiacide.
- polytétrafluoroéthylène (PTFE) : perfectionne l'adhérence de l'huile sur les surfaces, mais il peut se solidifier et boucher le filtre à huile.
- Graphite.
- Disulfure de molybdène : diminué la friction.
Huile de synthèse
Synthétisées pour la première fois par des scientifiques allemands à la fin des années 1930, début 1940 pour les besoins de l'armée. Elles restent fluides à des températures inférieures à 0 °C tandis que les huiles minérales classiques, les huiles d'origine animale et végétale peuvent se solidifier.
Elles sont devenues populaires dans les années 1950 à 1960, surtout dans l'aviation où les huiles minérales classiques atteignaient leurs limites.
C'est au milieu des années 1970 qu'elles ont été commercialisées dans le secteur de l'automobile.
Elles contiennent des esters synthétiques, des polyoléfines.
Elles n'ont pas besoin d'autres additifs pour perfectionner leur fluidité (ce sont les additifs antérieurement utilisés qui se décomposent en premier), si quoiqu'elles vieillissent moins vite et peuvent être utilisées deux à trois fois plus longtemps que les huiles minérales.
Analyses d'huile
Analyser l'huile d'un moteur (après fonctionnement) apporte des informations utiles sur l'état du moteur (décomposition en cours d'éléments de filtres ou joints, fuites, présence d'eau, usure anormale... ) (sans pouvoir remplacer une investigation technique) [3].
Recyclage
Les huiles moteur peuvent être recyclées.
Dans la majorité des pays, leur combustion à l'air libre et hors d'installations spécialisées pourvues de filtres à haute performance est interdit.
Elles doivent être recyclées ou éliminées via des filières agrées. Toute combustion à l'air libre est source de grave pollution, en raison surtout des additifs toxiques et des particules de métaux issues de l'usure du moteur (Béryllium par exemple).
Les huiles et lubrifiants usagés peuvent être re-raffinés utilisant des processus divers. On sépare alors l'huile des impuretés et de l'eau, mais aussi des additifs. On peut ensuite retraiter l'eau, et réutiliser l'huile moteur.
Autres huiles
- huile pour boîtes et ponts,
- compresseurs mécaniques,
- liquide de direction assistée,
- liquide de freins,
- huile hydraulique,
- huile pour pompes à vide,
- huiles diélectriques et de refroidissement des transformateurs,
- huile de chaîne pour tronçonneuse (quelquefois biodégradable depuis quelques années),
- huiles noires[1] : contiennent de l'asphalte et ont une meilleure adhérence. Elles sont utilisées pour les gros engrenages et les câbles exposés aux intempéries.
- huile pour turbine : la tendance au dépôt et la corrosion ne sont pas prises en compte. Elles ont des grades ISO VG de 32, 46, ou 68 (cSt à 40 °C). Additifs : polyolester, polyoléphine. Elles sont exposées à des températures élevées.
Voir aussi
Liens externes
Bibliographie
Notes et références
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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 09/12/2010.
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